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5 juillet au 21 septembre

La fête au Moyen-Âge

Grâce à l’exposition de la Tour Jean sans Peur de Paris, à la reconstitution d’une table de banquet et une programmation spéciale, vous découvrirez combien les occasions festives tenaient une place importante dans la vie quotidienne médiévale.

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Quand le Moyen Age faisait la fête

Le Moyen Age ne fut pas autant une période de servitude et de ténèbres qu’on l’a si souvent décrit, sans doute bien moins que le XIXe siècle. On savait y faire la fête et les jours fériés étaient nombreux : jusqu’à un jour sur trois. Et pas seulement pour des raisons religieuses, loin de là.

 

Ainsi les arbres de mai, les fêtes de village ainsi que celle des fous et de l’âne. Même certaines cérémonies, y compris dans les enceintes des églises, pouvaient donner lieu à des esbattements scabreux des ouailles. Une longue histoire puisque dès le VI et VIIe siècle, le Haut Moyen Age, les autorités ecclésiastiques s’émeuvent de voir des prêtres danser. De cette époque viendrait la carole, une danse où les femmes jouaient le rôle prépondérant. Il faudra des siècles à l’église pour réfréner tant bien que mal les débordements.

 

Des banquets aux tournois en passant par les chansons de geste et les mystères, les rassemblements festifs étaient l’occasion de spectacles variés. L’exposition « La fête au Moyen Âge » de la Tour Jean sans Peur de Paris réunie une iconographie exceptionnelle qui illustre combien étaient vivaces et bien ancrées les traditions de fêtes. Les temps austères ne sont pas toujours ceux que l’on croit.

A la table des seigneurs

Le temps d’un été, l’équipe du Manoir vous propose la reconstitution d’une table de banquet dans la grande salle d’apparat du seigneur. Tailloir, tranchoir et aquamaniles rivaliseront d’éclat pour vous faire découvrir les éléments indispensables à la table seigneuriale. En effet, en plus d’être des moments de convivialité, les banquets seigneuriaux servaient surtout à impressionner et affirmer sa puissance. Un voyage dans l’art parfois démesuré de la cuisine et de la mise en scène médiévales.

 

Tout commence avec un mot : banquetum. Ce terme, qui désigne le petit banc sur lequel on s’asseyait pour festoyer, donne son nom à une pratique incontournable du Moyen Âge : le banquet. Mariages, fêtes religieuses ou alliances politiques, toutes les occasions étaient bonnes pour s’attabler.

Si chacun, du simple paysan au roi, partageait la joie de banqueter, les banquets de l’élite aristocratique avaient une saveur particulière. Luxe éclatant, profusion de mets et spectacles grandioses, ces festins n’étaient pas seulement des repas, mais de véritables démonstrations de pouvoir et de richesse. Préparez-vous à être ébloui !

 

Ces festins étaient-ils des goinfreries ?

Gardons-nous de ce cliché. Malgré l’abondance, il ne s’agissait pas de goûter à tout. Les invités se servaient avec modération, sous l’œil vigilant d’une Église qui fustigeait la gloutonnerie et d’un discours médical prônant déjà la diététique. « Qui mange trop dans sa jeunesse aura un gros ventre dans sa vieillesse », avertissait d’ailleurs un poème allemand de 1393.

Quant au vin, il n’amenait pas forcément à l’ivresse. À l’époque, le titrage en alcool était bien plus faible qu’aujourd’hui, et on le coupait avec de l’eau pour le rendre plus léger.

Une programmation estivale festive

Durant tout l’été retrouvez nos évènements autour de cette exposition pour évoquer la place du jeu, les spectacles de chanson de geste, l’adoubement d’un chevalier ou bien sûr les banquets :

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